Journée Mondiale de l’alimentation 2016 : le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi

Article : Journée Mondiale de l’alimentation 2016 : le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi
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16 octobre 2016

Journée Mondiale de l’alimentation 2016 : le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi

Le changement climatique affecte sévèrement la sécurité alimentaire. Parmi les 800 millions de personnes victimes de sous-alimentation chronique dans le monde, beaucoup sont des petits agriculteurs, des pêcheurs ou encore des éleveurs. Ce sont également les premières victimes de la hausse des températures et des catastrophes climatiques dont la fréquence et l’intensité ne cessent d’augmenter, exacerbées par le réchauffement de la planète. Sans une action concertée visant à renforcer la résilience, il sera difficile pour une grande partie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables, de produire des aliments et de générer des revenus suffisants pour nourrir leurs familles.

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Champ de riz détruit par la sécheresse à Toffo (Benin, 2015)

Il est impossible de parvenir à un développement social et économique sans sécurité alimentaire. Le changement climatique menace également la stabilité des prix des denrées alimentaires. L’irrégularité des précipitations et des températures et les phénomènes météorologiques extrêmes pourraient se traduire, d’ici la fin du siècle, par une forte baisse des rendements en ce qui concerne les principales cultures (maïs, blé, riz et soja), avec des effets généralisés sur la sécurité alimentaire et les prix des aliments.
Les secteurs agricoles tels que l’agriculture, l’élevage, les forêts, la pêche ou encore l’aquaculture – peuvent jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique. En adoptant des pratiques agricoles durables adaptées aux contextes locaux, les petits exploitants pourront augmenter leur productivité et leurs revenus tout en renforçant la résilience de leurs activités et de leurs recettes face à la variabilité climatique. Des stratégies d’adaptation de ce type sont essentielles pour combattre la pauvreté et la faim face au changement climatique.
Les secteurs agricoles consomment environ 70 pour cent de l’eau mondiale et ont un impact considérable sur la santé des sols, des forêts et des services offerts par l’écosystème. Les pratiques agricoles durables qui améliorent la santé des écosystèmes et la gestion des ressources naturelles sont susceptibles de freiner, voire d’inverser le processus de surexploitation des ressources et de dégradation des écosystèmes.
Les secteurs agricoles émettent de 20 à 25 pour cent des gaz à effet de serre (GES). Les pratiques agricoles durables peuvent accroître la productivité et la résilience, réduire l’intensité des émissions de GES, freiner la déforestation et améliorer la santé des sols, des paysages et des forêts – qui sont tous des piégeurs de carbone. Tous ces avantages induits par l’atténuation des émissions des gaz peuvent souvent être obtenus à un coût minime ou nul, sans entraver le développement agricole.

Source: www.fao.org

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